Archives et patrimoines

Service public ouvert à tous les citoyens, les Archives municipales conservent les documents produits et reçus par les services de la Ville pour les besoins de la gestion, de la justification des droits des personnes physiques ou morales ainsi que pour la documentation historique de la recherche. Fort de la richesse du patrimoine giennois, le service vous propose également des expositions temporaires et des activités vous permettant de découvrir l’histoire de la ville au travers de son architecture et de ses collections uniques.

Les trésors des Archives municipales en images

Découvrir les Archives municipales de Gien

Détentrices de la mémoire locale, elles offrent un matériel extrêmement riche qui retrace la vie administrative, politique, économique, sociale et architecturale de la ville de Gien, de la commune associée d’Arrabloy, ainsi que des associations, entreprises, et personnalités giennoises.

Les missions du service

Ses principales fonctions sont la sauvegarde et la valorisation de l’histoire locale.
Ces objectifs se décline en quatre axes :

  • Collecter : la collecte s’effectue d’abord auprès des services municipaux, puis auprès des particuliers, des associations et des entreprises privées. Le même soin est apporté au traitement de toutes ces archives.

  • Classer : les archives récupérées sont traitées, selon le principe de respect des fonds et de leur individualité, afin de préserver la cohérence des documents fournis par un même producteur. Il s’agit d’une étape indispensable avant la mise à disposition aux publics.

  • Conserver : les Archives font partie du patrimoine de la Ville, elles sont précieuses et fragiles ; il convient d’en prendre le plus grand soin. Elles sont donc conservées dans des magasins d’archives adaptés où la température et l’humidité sont contrôlées. La conservation préventive est un enjeu à long terme qui permet de limiter les recours à la restauration.

  • Communiquer :  les Archives publiques sont communicables, immédiatement et de plein droit, à tous les citoyens qui en font la demande et dans le respect des règles d’accès définies par le Code du patrimoine (permalien). La communication s’exerce soit par une consultation en salle de lecture soit par l’organisation d’actions culturelles et éducatives.

Les trésors des Archives municipales

Des pièces uniques sont conservées dans nos magasins d’archives. Leur sauvegarde est un enjeu de première importance pour les générations futures. Cependant, elles sont accessibles dès aujourd’hui au public.

Le manuscrit de l’abbé Vallet et sa bibliothèque

Claude Benjamin Vallet (1754-1828) était le curé de la paroisse St Louis à Gien. Elu député du Clergé aux Etats généraux de 1789, il sera emprisonné à Montargis pendant la Terreur. Il a légué à la Commune son immense bibliothèque ainsi qu’un manuscrit « pour servir à l’histoire de la ville de Gien sur Loire ».

 

Le manuscrit inachevé et les esquisses de Jules Fauchet

Inspecteur de l’instruction primaire en poste à Gien, Jules Fauchet décide d’écrire l’histoire des communes qui en composent l’arrondissement. Il collecte toutes les informations sur l’histoire, sur la vie et les habitants de chaque canton et commune, et parcourt l’arrondissement pour en dessiner les principaux bâtiments. Jules Fauchet décède avant d’avoir pu terminer son œuvre. Certaines esquisses ne sont donc restées que des travaux préliminaires. Par chance, elles sont également conservées aux Archives municipales.

Les registres paroissiaux et état civil

Édictée en août 1539 par François Ier, roi de France, l’ordonnance de Villers-Cotterêts vient réglementer la tenue des registres paroissiaux (déjà existants dans certains territoires depuis la fin du Moyen-Âge) en rendant obligatoire l’enregistrement des actes de baptême pour chaque paroisse. En 1579 par l’ordonnance de Blois, le roi Henri III vient compléter cette obligation en incorporant les mariages et les sépultures. Tenus par les curés, ces registres sont des sources précieuses pour l’histoire locale et familiale.

 

À Gien, il existait deux paroisses : Gien le Vieil devenu Saint-Louis, et Saint-Laurent. Parmi les registres conservés aux Archives municipales, le plus ancien est celui des baptêmes de la paroisse de St-Laurent pour l’année 1611.

 

Après la Révolution française, le Maire sera chargé d’enregistrer les actes de naissance, mariage et décès sur les registres d’état civil.

Des représentations de Gien avant et après la Seconde Guerre mondiale

Ville florissante et prospère, surnommée « La belle endormie », Gien sera rattrapée par la guerre en 1940. A l’issue d’une semaine de combats intenses pour la maîtrise du pont sur la Loire, la ville va se retrouver défigurée : maisons et commerces détruits, tout est à reconstruire.

 

Sous l’impulsion du Dr Pierre Dézarnaulds, redevenu Maire à la Libération de la France, la ville va renaître. Cette reconstruction, démarrée en 1946 se poursuivra dans les années cinquante. Le titre de « Joyau de la Reconstruction » lui sera décerné.

 

L’accès aux Archives municipales

Les Archives municipales de Gien sont ouvertes à tous. Leur accès est gratuit, et l’inscription se fait sur présentation d’une pièce d’identité.

La salle de lecture est accessible sur rendez-vous du lundi au vendredi, de 9h à 11h45, et de 14h à 16h45. La consultation se fait exclusivement sur place, dans le respect des conditions prévues par le règlement de la salle de lecture. Le personnel des Archives est présent pour vous conseiller dans vos recherches.

Faire vivre l’histoire de Gien

Parce que l’identité giennoise, c’est aussi la mémoire de ses citoyens, il vous est possible d’apporter votre contribution à la sauvegarde de l’histoire de la ville et du territoire.

Les Archives municipales ont la possibilité de conserver, en complément des fonds publics, des collections privées. Vous pouvez saisir cette opportunité et confier vos archives pour qu’elles intègrent le patrimoine municipal, grâce aux dons, donations, legs et dépôts sous convention. Les documents confiés aux soins des archivistes intégreront les collections, sous la forme d’un fonds portant le nom du donateur, et seront conservés dans les mêmes conditions que les Archives publiques.

Ainsi, ces fonds privés seront préservés des effets du temps et permettront de porter sur l’histoire de la commune et du Giennois un éclairage différent.

Éducation artistique et culturelle

Le service des Archives de Gien se tient à la disposition des enseignants souhaitant organiser des visites et des activités à destination d’un public scolaire, de l’école primaire à l’université.

Les interventions peuvent se construire sur une ou plusieurs séances et prendre la forme d’une présentation des Archives, des enjeux de la conservation et du fonctionnement des Archives municipales. Il sera également possible de visiter l’ensemble du service dont les magasins non accessibles au public.

Il est possible d’organiser, en fonction du programme scolaire, des ateliers comme une initiation à la paléographie moderne, des recherches généalogiques, ou encore l’étude d’un corpus documentaire…

Découvrir les patrimoines du Giennois

Les Archives font partie intégrante du patrimoine de la Commune. Elles permettent donc de conserver des traces de ce qui a été : du bâti, des idées et des coutumes. D’autres héritages du passé existent, il faut les préserver pour les transmettre aux générations futures.

Il est possible de catégoriser les patrimoines en deux grandes familles : matériel et immatériel.

Les patrimoines matériels

La Commune a été destinataire de collections de tableaux, dessins, et gravures représentant la ville à diverses époques ainsi que certaines de ses personnalités. Elle conserve également des œuvres produites par des artistes liés au Giennois comme Henri Jamet, Daveline Cogis, ou Jean Huré… La Faïence fait aussi partie de l’identité de la Ville, elle est aussi complétée par d’autres pièces de céramiques.

A ces collections s’ajoutent le matériel et le mobilier administratifs qui ont servi à l’activité des services municipaux et des écoles aux cours des années. Et enfin, les objets protocolaires reçus par le Maire et les élus lors de réceptions officielles.

Enfin, la ville en elle-même est aussi un patrimoine à ciel ouvert par ses maisons anciennes ou reconstruites, ses bâtiments, ses monuments, ses rues et ses parcs.

Les patrimoines immatériels

L’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture) indique que le patrimoine culturel ne s’arrête pas aux monuments et aux collections d’objets. Il comprend également les traditions ou les expressions vivantes héritées de nos ancêtres et transmises à nos descendants, comme les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, rituels et événements festifs, les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers ou les connaissances et le savoir-faire nécessaires à l’artisanat traditionnel.

Gien a connu de nombreuses traditions dont certaines se perpétuent encore aujourd’hui : la Foire des cours, les fêtes historiques, les Comices agricoles, les manifestations sportives…. L’histoire de Gien a été marqué par de grands évènements comme l’essor de la marine de Loire, les inondations, l’arrivée du chemin de fer, les guerres de 1870 ou de 39-45… et de personnalités comme Jeanne d’Arc, Anne de Beaujeu, Dr Pierre Dézarnaulds, Maire de Gien et ancien ministre ou bien encore Paulin Enfert, fondateur de l’association caritative la Mie de pain à Paris.